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temoignage client

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Jean-Pierre BROCHARD

Entretien avec Jean-Pierre BROCHARD,
site manager ArvinMeritor

La société Precision Components Industries produit pour ArvinMeritor des pièces de serrures de portières automobiles.
Quelles sont les contraintes spécifiques auxquelles doivent répondre ces composants avant leur assemblage ?

 

J-P BROCHARD : Precision Components Industries produit pour nous des pièces nues avec des traitements de surfaces. Qualitativement, leurs dimensions, leurs géométries, leurs revêtements, leurs caractéristiques de résistance à la corrosion sont définis par cahiers des charges. Quantitativement, les approvisionnements font l’objet de définitions périodiques pour préciser les demandes de livraisons journalières.

 

ArvinMeritor

La destination industrielle et automobile de ces composants induisent-elles des exigences particulières ?

 

J-P.B. : Nous livrons 45 000 serrures par jour sur des lignes de production qui appartiennent principalement à trois groupes : Ford, Renault et Peugeot. L’arrêt de chaîne, chez de tels clients, coûte environ 150 000 euros l’heure. L’impact d’un petit défaut peut donc être considérable et se chiffrer par millions. Le risque est aussi celui d’une reprise de parc, tout au long du cycle de vie de la voiture : les clients que nous sommes n’acceptent pas les dysfonctionnements. Le niveau d’exigence est en rapport direct avec le prix de vente de la voiture qui est élevé pour le consommateur. Les groupes que nous alimentons en composants demandent une conformité absolue et dans la durée, sur chaque lot, d’une manière répétitive, constante : c’est là qu’est la pression la plus forte. Il faut donc des batteries de tests pour vérifier la régularité de nos livraisons.

 

Quelles sont à vos yeux les principaux atouts de la société PCI et quels sont ses principaux défauts ?

 

J-P.B. : Precision Components Industries réalise une progression significative de son niveau de qualité. L’équipe de Saint-Dié fait preuve de souplesse dans le service et nos échanges sont simplifiés par la communication directe, du fait de la proximité de l’atelier. Parmi les points à optimiser, je citerai la compétitivité et la coopération : d’un côté, nous cherchons à prendre des parts de marché face à des concurrents qui peuvent être allemands ou indiens par exemple et nous éprouvons trop souvent des difficultés à les battre ; nous devons mieux analyser nos processus et nos coûts (matières, équipes et équipements, maintenance, rebuts, transports, etc). D’un autre côté, nous avons à lutter contre les doubles saisies d’informations, les fautes de frappe et chacun de ces détails qui plombent nos prix. Je cherche des diminutions de coût, j’ai besoin de savoir que quelqu’un y pense en face et que nous pouvons coopérer. »

 

Estimez-vous que la société Precision Components Industries est très réactive, réactive, ou peu réactive face à l’expression de vos besoins client ?

 

J-P.B. : Globalement, je pense que la réactivité de PCI est bonne même s’il reste quelques points durs sur des sujets très précis. Nous devons communiquer plus et plus en amont. Exemple : quand je reçois la marchandise, je suis parfois confronté à des non-réponses qui me créent des difficultés. Face à ces problèmes latents, nous avons amélioré nos échanges mais nous ne sommes pas les meilleurs. J’ai un peu de mal à cerner l’organisation : vues d’ici, les décisions importantes apparaissent très centralisées. J’observe une prudence sur les résultats du site qui est plutôt rassurante mais j’attends plus d’informations sur les équipes et le rôle de chacun. J’ai parfois besoin que mes interrogations servent de tremplin pour se remettre en question. Se rencontrer périodiquement va dans le même sens : préciser les choses pour imaginer des réponses plus simples ou plus directes.

 

« La pression la plus forte est celle de la qualité »